L’invisible lien de confiance: Véronique, infirmière au Phare, raconte
18 octobre 2023
Au Phare, j’ai la chance de constater directement l’impact de mon travail auprès des enfants, ainsi que de leur famille. Étant en contact régulier avec les enfants, nous développons des liens thérapeutiques et de confiance avec eux. Au fil du temps, nous finissons par mieux comprendre l’histoire de la famille et les défis auxquels elle est confrontée. C’est touchant. Je me sens privilégiée lorsque les parents me font confiance en partageant leur intimité. Cela me permet d’identifier plus précisément leurs besoins et de les soutenir avec une approche bienveillante.
Malgré le temps qui passe, nous n’oublions jamais les enfants du Phare. Je garde un merveilleux souvenir de Juliette. Elle était une petite fille qui rayonnait de joie de vivre et de bonheur. Rien ne manquait pour la faire rire aux éclats. Ses épaules frétillaient de bonheur à chaque éclat de rire. Il était impossible de ne pas sourire en sa présence. Sa bonne humeur avait un effet positif sur le personnel. On pouvait clairement voir qu’elle était entourée d’une famille aimante et résiliente.
Offrir un répit aux familles permet aux enfants malades de rester chez eux, malgré les pressions qu’ils vivent au quotidien. Ces pressions affectent leur couple, leurs frères et sœurs, elles impliquent la prise de décisions complexes, tout en subissant le jugement de leur entourage, sans parler des répercussions sur leur vie en général. Le Phare est un endroit où ces familles peuvent se reposer en toute tranquillité, laissant leur enfant dans un environnement sécuritaire, tout en se sentant comprises.
Nous sommes conscients de notre impuissance face à la maladie. Cependant, le simple fait d’être présents, sans porter de jugement, dans le respect et la bienveillance, donne un sens à notre travail, et c’est la raison pour laquelle Le Phare est si essentiel.
Le Phare est vital pour les familles. On l’entend. Moi, je le vois.
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