Confidences d’un papa

14 juin 2023

Éric et Louis

Louis, c’est mon p’tit rayon de soleil. C’est un beau bonhomme qui est tout le temps de bonne humeur, il babille et sort des wuah, wuah, wuah pour nous dire qu’il est heureux. Le matin, quand je l’interpelle, il tend l’oreille. On se fait nos tapes-tapes avec les mains et des chatouilles. Un rituel de complicité qu’on a lui et moi et on éclate de rire.

Enseignant en art dramatique, j’aime que le théâtre me sorte de ma routine. Avec Louis, c’est tout le contraire, ça me demande de travailler sur moi. La routine, jour après jour, ça use. Heureusement qu’on est une bonne équipe, ma conjointe Virginie et moi. Pour couper la routine, on s’accorde des petites pauses pour aller faire autre chose et finir par s’asseoir ensemble pour souper à 20h45… épuisés!

À 42 ans, avoir un deuxième enfant, tu te dis, je suis quand même assez jeune, rendu à 50 ans, il va avoir une certaine autonomie, tout va bien aller… et là arrive Louis. Toujours sans diagnostic précis, la lourdeur des soins vient changer ton rythme de vie et c’est là que tu réalises que tu fais tout, tout, tout pour lui maintenant, et pour longtemps encore. À 51 ans, normalement les papas sont plus libres, les enfants sont grands. Mais quand j’aurai 60, 70 ans, Louis sera encore dépendant de moi. Je fais mon deuil de la «normalité».

On le sait, il y a beaucoup plus de couples qui éclatent face à une réalité comme la nôtre. Le Phare nous donne cette pause-là pour prendre du temps en couple, mais aussi pour du temps de qualité avec notre grande fille. Maxym adore son p’tit Loulouchou matchu pitcchu! Ils sont fusionnels, les yeux de Louis brillent quand il la voit. Elle s’est vite responsabilisée quand Louis est arrivé dans notre vie. Pouvoir retrouver une complicité père-fille, c’est précieux.

Louis c’est une petite mascotte au Phare. L’équipe est comme une famille pour lui. On est en confiance, on sait que Louis est en sécurité. C’est l’aspect familial du Phare qui est intéressant. Ils connaissent notre enfant, ils nous connaissent, on se fait des petites blagues, c’est chaleureux. On ne va pas juste le «dropper» pour quelques jours. Louis est heureux, on l’est aussi. On prend du temps pour nous, on va au resto, on mange plus tôt, on brise la routine et on retrouve un brin de vie normale.

Nos enfants, on les aime. On veut les garder le plus longtemps possible avec nous, mais on a besoin de souffler quelques jours pour mieux recommencer. Le Phare est une ressource essentielle. Parce que j’ai Le Phare, je peux continuer.

—Éric, papa de Louis, 9 ans

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