En juillet 2022, nous devenions parents de Maximiliano. C’était le début d’une nouvelle étape : celle de la parentalité, avec tout ce qu’elle promet. Mais dès ses premiers instants, des inquiétudes sont apparues : retards de développement, problèmes de santé …
Pendant près d’un an, nous avons tout tenté. Sans diagnostic clair, nous avancions dans l’incertitude. Puis, vers ses un an, il a fallu faire le choix le plus difficile qui soit : le laisser prendre ses ailes.
Un mois après son décès, une porte s’est ouverte. L’équipe médicale de l’hôpital nous a parlé du Phare. C’est là que notre chemin dans le deuil a commencé.
En tant que couple, mais aussi individuellement, nous avions besoin de comprendre ce que nous venions de vivre. En tant que maman, je me sentais impuissante, incapable d’avoir pu aider mon bébé comme je l’aurais voulu.
Nous avons rapidement commencé un suivi de deuil avec Li-Anne, travailleuse sociale au Phare. Un soutien arrivé à un moment crucial. Nous vivions chacun notre peine, nos frustrations, de façon très différente. Le suivi de couple nous a aidés à nous comprendre, à nommer nos douleurs, à rester unis dans cette tempête.
En tant que père, je me suis mis beaucoup de pression. J’avais l’impression que je devais être fort pour deux. Que je devais porter la souffrance de notre famille sur mes épaules, pour Amy.
Le groupe de soutien pour les pères endeuillés du Phare m’a montré que je n’étais pas seul. J’ai compris que je n’avais pas à tout porter. Être entouré d’autres papas qui vivaient des choses semblables m’a permis de parler, d’être compris, d’être vulnérable.
Ce groupe est unique. On bouge, on discute. On partage des souvenirs, des histoires. C’était la première fois que je participais à un groupe comme ça. Ce n’était pas facile au début, mais petit à petit, j’ai appris à parler, à mettre des mots sur ce que je vivais.
Et puis arrive le temps des Fêtes. Ce moment de l’année qui, pour nous, ne sera plus jamais pareil. Quand ton enfant n’est plus là, tu te demandes sincèrement ce qu’il reste à fêter. C’est une période lourde, où l’absence est encore plus présente.
Un service qui a été profondément précieux pour nous, c’est l’atelier des Fêtes. Chaque décembre, Le Phare réunit les familles endeuillées pour une journée pour cultiver la mémoire de notre enfant. On crée, on bricole avec des photos de notre bébé, on partage, on se comprend sans avoir à trop expliquer.
Nous y avons participé deux fois, et à chaque fois, on en ressort apaisés. Ces moments nous ont permis de garder une place à Maximiliano. De continuer à le faire vivre autrement au sein de notre famille.
Aujourd’hui, nous sommes encore ensemble, plus forts. Ce chemin, aussi dur soit-il, nous a permis de grandir comme parents, comme individus, comme couple.
Parce que quand tu vis une telle perte, tu penses être seul. Tu crois que personne ne peut vraiment comprendre. Mais au Phare, on a trouvé des professionnels à l’écoute, des familles qui vivent le même deuil, et un endroit où on peut être pleinement soutenu.
Avoir accès à ces services gratuitement, sans démarches complexes, au moment où on en avait le plus besoin… ça a changé notre vie.
Et si ce soutien a pu exister pour nous, c’est grâce à vous. Grâce à vos dons.
Parce que si ça n’était pas du Phare et de vos dons, peut-être qu’on ne serait pas là aujourd’hui.